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Les divagations d'une orchidoclaste

Bienvenue dans le monde de divagations, de rêveries, de râleries sans filtre ni retouche d'une maman parisienne infirmière expatriée en Bretagne et désormais en PACA. Tu verras c'est pas mal, enfin j'crois, tu m'diras.

Sous un autre angle, photographie @elodivague sans filtre ni retouche

Sous un autre angle, photographie @elodivague sans filtre ni retouche

Et voir le monde l'espace d'un instant dans les yeux de ma deuz.
L'espace d'un instant mater sa pieuvre qu'elle adore et réaliser qu'à cet âge là, la vie est si douce pourvu qu'elle soit apaisée. A son contact oublier tout et faire le vide, lâcher prise, juste me rappeler la douce vie de bébé et qu'elle évolue à travers ceux et celles qui l'entourent.

Après la naissance de ma preums je me suis beaucoup beaucoup remise à la relaxation, à la meditation, a la sophrologie, j'ai travaillé certains dons en moi et j'ai parfois aussi tenté de les cacher.

A l'époque j'étais infirmière libérale sur la presqu'île de Crozon (là, tu dois te demander le rapport) et une rencontre avec un de mes patients à tout changé. C'est là que je me suis reconnectée pour la première fois avec celle que j'étais. Il y avait ce chant, ce Gayatri Mantra interprété par Deva Premal qui m'a apaisé à peine les quelques premières notes et paroles entendues et je n'ai plus pensé à rien l'espace de quelques minutes que nous avons tous respecté.

J'ai été émue aux larmes par toute l'émotion qui est revenue alors. Avec mes croyances plus ou moins farfelues en fonction de ce a quoi tu crois ou ne crois pas toi qui me lis, mais surtout avec cette idée de prendre de la distance, de me concentrer sur l'instant présent. Lire Jollien, beaucoup. Méditer et accepter ce qui arrive. Tendre à être pleinement dans l'instant présent. Qu'il est dur parfois de ne pas laisser nos tracas nous envahir et ainsi nous flinguer même partiellement le moment que nous vivons ou une bonne journée. Dur mais non irrealisable.
Ne penser à rien qu'à cet instant.

Et puis baby Céleste arrive trois ans après ce travail sur moi, et après la découverte de la maman qui était en moi avec ma preums. Céleste qui arrive là, d'un coup d'un seul là sur le canapé et à ce moment là j'ai fais ce que je fais certainement le mieux je me suis balader loin dans des visualisations, j'ai respiré, j'ai rassuré ma preums, je lui ai serré fort la main et je n'ai pas arrêté de lui dire que ce n'était rien que c'était Céleste qui arrivait là, juste après la sieste et pendant son épisode de Doc la peluche, j'ai lâché prise quand à peine sous la douche je l'ai senti s'engager dans mon bassin, je me suis dirigée vers le salon, nue sous une serviette, je savais qu'au bout de ce souffle qui te fait te dire que tu n'y arrivera jamais, juste là, juste après elle serait là et je serai là pour elle bien avant les pompiers, bien avant le smur elle aura sa tétée d'accueil et elle sera en peau à peau. La naissance de ma deuz. Tout comme celle de ma preums bien que totalement différente. J'aurai reanimé mes deux gonzesses et je ne suis pas sûre de le réaliser un jour.

Alors oui, cet après midi j'ai pris un peu plus de temps et je me suis reconnectee avec l'enfant enfouie en moi et j'ai tenté de percer le mystère de cette pieuvre qui lui plaît tant a ma petite fée qui discute avec tout ce qu'elle croise sur son chemin.
Qu'il est beau, tendre, doux ce moment de la vie d'un enfant si peu qu'il soit bien entouré et que l'apaisement soit au rendez vous.

Je ne sais pas ce que c'est de l'entendre hurler, je ne connais pas de nuit difficile à ne pas réussir à la rendormir je n'ai pas de secret je l'ai seulement bercée, portée tout contre mon cœur beaucoup, je me suis écoutée et je l'ai écouté, j'ai lu ses réactions ses mimiques forte de l'enseignement reçu du nidcap pour ma preums et je pense qu'elle sait qu'elle n'a pas à avoir besoin d'hurler. Elle se laisse porter par le temps et ces journées chargées en progrès et découvertes lui suffisent, et je veille, jamais bien loin.

Alors cet après-midi et l'espace d'un instant je me suis dis qu'il serait tellement bon de pouvoir se souvenir de ces si doux moments que sont ceux où tout nous émerveille.

Voir le monde à hauteur d'enfant comme pour appliquer tout comme dans mon métier, l'humanitude, je me dois de l'adapter à elle et non l'inverse. C'est ma vision de ma maternité.

Je ne suis pas parfaite mais une chose est sûre j'aime mes deux fées si différentes et déjà tellement complémentaires.

Et à leur hauteur, je me rappelle que la vie est belle et qu'elles sont ma plus belle réussite à ce jour car avec elles je savoure et goûte avec plaisir et gourmandise le bonheur qui est dans leurs yeux innocents, la bienveillance à l'état pur. Alors l'espace de quelques minutes j'ai coupé avec le temps, avec les pensées pour être pleinement avec elle et pour elle et sa pieuvre et autre doudous tout doux qu'elle adore ♥. Et ça m'a fait du bien tellement de bien ce sentiment de légèreté à m'autoriser presque à ne rien penser.