La tête dans les étoiles, les pieds sur Terre

Je crois que j'ai toujours aimé regarder le ciel. 

Petite, je pouvais passer des heures à regarder le ciel et ses nuages à travers ma fenêtre ou bien à même la terre dans notre petit jardin de banlieue parisienne.

J'y vois des tas d'animaux, de formes, de l'abstrait, du plus concret.

Je n'ai jamais arrêté je crois et c'est avec joie qu'hier, Little Maïwenn m'a dit voir un dinosaure 🦕 dans les nuages.

Aujourd'hui je me perds toujours la tête là haut, aussi haut que s'envolent les cris des oiseaux.

Et à la nuit tombée je lève la tête et je suis envoutée par ce ciel étoilé et je pense à cette chanson que j'aime tant et à ces paroles qui me parlent tellement. 

Je rêve et c'est ainsi que je suis faite.

Moi, la sensible, la trop sensible. Mais être sensible ne signifie pas être faible.

Je ne le vois pas comme ça. Je ne me vois pas comme cela. NON JE NE SUIS PAS FAIBLE.

Je sais qui je suis et où je vais. Les idées que je véhicule et les valeurs que je souhaite transmettre. Je ne passe pas ma vie dans une ambivalence de sentiments ou un coup c'est blanc un coup c'est gris un coup c'est bleu. Tout cela je crois que je ne le comprends vraiment pas. 

Les débats que je peux soulever parfois. Mais je sais aussi que je me remets chaque jour en question.

Moi, qui est en capacité de m'adapter à toute vitesse.

Moi, avec qui tu peux parler de tout si tu es dans le respect.

Moi, qui sais vraiment m'auto-evaluer. 

À moins qu'il s'agisse de lucioles ou de fées qui nous surveilleraient de là haut si haut au dessus de nous. 

Mais, la vie ce n'est pas comme dans les films et on me l'a bien souvent dit ces derniers temps. Mais pour autant je reste optimiste et je suis intimement convaincue que ce n'est pas parce que tu rêves que tu n'es pas dans la réalité. Je pense que tu peux espérer un monde meilleur et rêver de belles idées et que cela permet de ne pas reculer.

Je pense même que c'est une des clef pour ne pas oublier qui on est et ce que l'on souhaiterait. Quiconque me connaît vraiment sait que je n'ai besoin de personne pour penser.

Alors je continue de rêver et est ce pour autant que j'ai changé ?

Je ne pense pas.

Je suis celle que j'ai toujours été. Je donne toujours naïvement ma confiance. Je pardonne toujours, je laisse des chances. Je cherche toujours trop à comprendre. Parfois il n'y a rien à comprendre. 

Celle qui déteste le mensonge, la malhonnêteté, l'irrespect.

Celle qui donne et qui continuera à donner.

Celle qui monte au créneau pour défendre cela que se soit pour autrui ou pour moi. Celle qui n'a jamais supporté qu'on lui manque de respect, celle qui n'a jamais supporté d'être insultée.

Oui j'ai grandi dans mes idées de femme et encore plus avec l'arrivée de ma preums et de ma deuz ensuite.

Elles sont les femmes de demain et je suis leur mère. Celle qui doit les conduire vers ce qu'elles seront demain.

Les femmes de demain je leur souhaite de pouvoir faire ce qu'elles veulent sans avoir à prouver plus qu'un homme. Je rappelle à mes filles qu'elles n'ont à avoir peur de personne, que la soumission ne fait pas parti de mon vocabulaire. 

Que la liberté d'expression est la même pour tous. 

Je ne véhicule pas à foison des idées féministes mais si il y a bien une chose que je leur promets c'est de toujours les guider et de leur rappeller qu'une femme est l'égale d'un homme.

Qu'elles ont des droits.

Qu'elles n'ont pas à tolérer certains manquements. 

Alors, oui, moi, la sensible, je suis forte. Forte de cette personne que je tends à devenir encore car je suis intimement convaincue que jusqu'au bout de notre passage sur cette Terre qui est notre hôte nous évoluons, nous grandissons, nous sommes plus forts de nos enseignements. 

Forte de mes idées qui n'ont jamais changé, forte d'être droite dans mes bottes et forte de ma capacité à rebondir quoiqu'il arrive. Je suis toujours surprise que l'on puisse imaginer que je sois en mesure de redonner si facilement maintenant ma confiance.

Forte de ma capacité à savoir où je vais malgré mes divagations et mes rêves.

J'apprends avec le temps à ne pas laisser place à la colère, si mauvaise conseillère. Je respecte l'espace intime d'autrui aussi, parce que les confidences que l'on confie n'appartiennent qu'à nous à un instant T bien définit. Parce que la colère ne fait tout simplement pas partie de moi. Je la fuis.

Et, malgré tout, j'espère bien que grâce à ces petits bouts de rêves de chacun et chacune on laissera un monde meilleur à nos enfants et que c'est grâce aux rêves de certain(e)s et à leurs certitudes que notre monde a connu de telles avancées. 

C'était hier et c'est demain et j'ai en tête de mener mes filles, et moi, sur le bon chemin.

Non je n'ai pas changé, j'ai juste bientôt 33 ans, j'ai évolué.

Je ne suis pas restée figée avec des idéologies dépassées et je me respecte. Moi, la femme que je suis, peut être trop bienveillante, moi la mère que je deviens chaque jour en me remettant en questions. Cela ne signifie pas forcément du négatif être en capacité à admettre.

Je suis comme je suis, et oui j'arrive à me regarder dans le miroir parce que je n'ai pas manqué de respect, parce que je suis droite, parce que lorsque je donne ma parole je la tiens, parce que je suis fiable même si je continuerai toujours de rêver en regardant un ciel étoilé.

Alors, je laisse mes yeux caresser ce ciel, et, véritable ode à la réflexion, à la relaxation, à la méditation, il devient un doux cocon un peu perché pour mieux panser quelques une de mes plaies.

En attendant, si le cœur t'en dit n'hésites pas à partager avec moi, dans le respect et la bienveillance, ce que tu vois au dessus de ta tête ou les jolies découvertes de ton/tes enfants, et je te dis :

À très bientôt  💋